Rapprochement Franco-Allemand (2) - Notes

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Notes

1 Deuxième partie d'un article intitulé : "L'universalisme maçonnique et le patriotisme. Le problème du pacifisme". Chroniques d'Histoire Maçonnique Lorraine n°4, Janvier 1998, ILDERM.

2 Le Frère Krug, qui sera en première ligne dans la résistance aux efforts de Charles Bernardin, est à Saint-Jean de Jérusalem depuis 1886.

3 Un Frère inspectant la Loge en juillet 1894 en parle en termes flatteurs mais en outre il ajoute : "Ce poste avancé de la Maçonnerie qui veille à la frontière allemande, saura, j'en suis sûr, en toutes circonstances, se rendre digne du Grand Orient de France... (Il indique par ailleurs : "Ce zèle est d'autant plus louable que la vieille cité lorraine est inféodée aux idées rétrogrades"). Archives de la Loge Saint-Jean de Jérusalem, Grand Orient de France.

4 Rapport confidentiel du Frère Larcher sur les incidents dans la Loge Saint-Jean de Jérusalem à propos des initiatives de Charles Bernardin, 18 mars 1907, archives de la Loge, bibliothèque du Grand Orient de France, 16 rue Cadet, Paris.

5 Voir Chroniques d'Histoire Maçonnique Lorraine, n° 4, page 57.

6 Pierre Chevallier, Histoire de la Franc-Maçonnerie française, Tome 3, Fayard, 1975.

7 Le médecin militaire, proche parent d'Erckmann, était son gendre. Hinzelin évoque en effet dans son ouvrage intitulé Erckmann-Chatrian (Paris, J. Férenczi et fils, 1922), le problème posé à Erckmann, accusé d'avoir accepté une alliance contre nature.

8 Bernardin précise dans l'historique qu'il consacre au rapprochement : "en assistant officieusement à une tenue de cet Atelier..."

9 Est-ce en raison des services rendus par le Frère Dohm que Bernardin s'appuiera sur lui contre Thiriet bien des années plus tard ?

10 Nous retrouvons ici le problème évoqué plus haut à propos de l'attitude de réserve du Grand Orient dont Bernardin a joué, dans cette affaire, le rôle du "grenadier voltigeur".

11 Laferre nous dit qu'il s'agit bien là d'une décision prise à l'initiative de Charles Bernardin qui met ainsi en place les conditions d'un possible rapprochement.

12 En 1870, la Loge Henry IV cite à comparaître devant tous les délégués de l'univers les Frères Guillaume et Frédéric Hohenzollern. On demande ailleurs la mise hors la loi maçonnique de Louis Napoléon Bonaparte et de son frère Jérôme, convaincus "de meurtre, de vol et de dol, et d'avoir trahi la France à Sedan, après l'avoir pillée et ruinée".

13 Le Frère Krug ne désarmera pas aussi facilement. Un rapport adressé au Grand Orient de France en date du vendredi 15 mars nous apprend en effet que ce Frère "dit être venu au Conseil d'administration pour protester à nouveau contre ce qui s'est passé en Loge au sujet du rapprochement franco-allemand ; il ajoute que lui, ainsi que le groupe de Frères qui est de son avis dans cette question, iront jusqu'au bout pour arriver à une solution qu'ils jugent juste. Le Frère Cahen-Bernard demande ce qu'entend le Frère Krug par aller jusqu'au bout. Le Frère Krug dit qu'il ne croit pas que le Conseil de l'Ordre et encore moins la Loge puissent traiter une question de cette importance sans avoir au préalable mis cette question à une étude approfondie. Une discussion s'engage à laquelle prennent part tous les membres du Conseil et il est décidé que la question sera traitée en une séance ultérieure ; le Frère Krug apportera à cette séance des documents ayant trait à cette affaire". Le Frère Alfred Krug est sans aucun doute un membre éminent de la Loge. Ancien vénérable, il jouit d'une large confiance à Saint-Jean de Jérusalem. C'est pourquoi Charles Bernardin va organiser sa défense. Le jeudi 10 avril 1907, on apprend que "Le Conseil s'occupe de l'affaire en litige et (que) le Vénérable produit deux planches le mettant à couvert".

14 Le Frère Martin parle à cette occasion de "... la qualité des francs-maçons qui la composent, (dit) qu'elle joue un grand rôle dans la région. Elle a d'ailleurs beaucoup à faire dans un milieu encore très inféodé à la réaction et au cléricalisme. Notre Frère Bernardin, admirablement secondé par tous les Frères... tient tête énergiquement à ses adversaires..."

15 L'Acacia n°98, 1933.