Rapprochement Franco-Allemand (1) - Notes

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Notes

1 Voilà qui, placé ici, pourrait sembler la contradiction même. Nous voulons dire, comme Victor Hugo, que ceux qui vivent pleinement sont ceux qui vont se battre pour le triomphe de la cause pacifiste, comme il l’a fait lui-même.

2 Constitution du Grand Orient de France, principes généraux de l’Ordre maçonnique, article 2.

3 Nous n’avons pas été étonnés de constater que parmi les fondateurs de "l’Amicale des Cordeliers", société de gymnastique de Nancy, figuraient trois Frères de la Loge Saint Jean de Jérusalem.

4 La Franc-maçonnerie allemande adoptera plus tard la même attitude, on le verra dans la deuxième partie de cet article.

5 La Loge "Travail et Liberté" à l’Orient de Nancy, installée en 1869, s’engage elle aussi pour 500 francs dans la souscription pour la libération du territoire, pris sur la caisse de l’ambulance qui n’a pu être mise en place dans la mesure où le territoire a été envahi rapidement. Mention est faite "au procès verbal de ce jour 3 août 1872 de la profonde et patriotique satisfaction causée à tous ses membres par la situation que prépare à notre pays le prodigieux succès de l’emprunt". Le 9 août 1873, "avant de clore les travaux, le Vénérable propose à l’Atelier de tirer une triple batterie pour fêter l’évacuation du territoire, ce qui a lieu aussitôt". Source : Livre d’architecture de la Loge au grade d’Apprenti.

6 C’est encore Bernardin qui fut responsable de la suppression, dans l’annuaire du Grand Orient paru en 1908, de la page encadrée de noir consacré au souvenir des Loges d’Alsace-Lorraine. Lors du convent de 1908, le Frère Christmamm, Vénérable d’Alsace-Lorraine, demanda en vain le rétablissement de la page supprimée. Au cours de la discussion, le Frère Laferre, président du Conseil de l’Ordre, désigna clairement le Frère Bernardin comme l’auteur de la suppression de la page de deuil et, faisant état du rétablissement possible des relations entre le Grand Orient et les Frères allemands, déclara que le maintien de la page de deuil ne s’imposait plus.

7 La Ligue des Patriotes fondée le 18 mai 1882 n’a pas de lien direct avec la Maçonnerie. Elle bénéficia toutefois du soutien de la Loge Alsace-Lorraine. Des Maçons en furent tels Laguerre et Naquet, mais aussi Gambetta. Ils la quittèrent lorsque Déroulède en fit l’instrument d’une politique revancharde et militariste et la mit au service du boulangisme.

8 Ce rapport est annexé aux archives de la Loge.

9 Discours prononcé lors de la 4e manifestation maçonnique internationale.

10 Idem.

11 Souligné par nous.

12 Voir l'ouvrage d'Emile Hinzelin, Frère de Saint Jean de Jérusalem, "La Guerre du Droit".

13 "Pont-à-Mousson sous les obus", Charles Bernardin, Imprimerie Lorraine, Rigot et Cie, 1919. Bibliothèque municipale de Nancy Cote 50.741

14 Il convient cependant de rappeler ici que la population nancéienne, à l'inverse de la population messine avait manifesté un certain enthousiasme lors de la déclaration de guerre de 1870.

15 Malgré les horreurs dont il fut le témoin, "... il revint, en 1919, résolument et pour toujours pacifiste" nous dit Thiriet dans un discours prononcé à l’occasion du décès de Larcher.

16 L’hostilité de Barrès au pacifisme n’est plus à démontrer. Elle est par ailleurs parfaitement illustrée par le trait cinglant de Romain Rolland qui qualifie Barrès de "Rossignol du carnage".

17 Allusion à la "désastreuse Paix armée" dont parle notamment Bernardin dans le compte-rendu de la 5e manifestation maçonnique internationale dans la revue l’Acacia.

18 On pense ici aux articles de Pour la République intitulés précisément "Guerre à la guerre".

19 Ce reproche sera formulé explicitement à propos du nazisme dans l'article nécrologique consacré à Bernardin dans le journal Le Lorrain.